Reportage sur un voyage d’études au Burkina-Faso

09/02/2012 14:30

Du 26 février au 6 mars 2011, une délégation du BDD/Lubumbashi, composée du superviseur agricole de Nkanga (Mr Modeste Mujinga et la responsable du service Information (Mme Lucienne Buhendwa), a effectué un voyage d’études au Burkina Faso. Ce déplacement s’est déroulé dans le cadre du programme de sécurité alimentaire (PSA) appuyé par Caritas Autriche en Ethiopie, en RD Congo et au Burkina Faso.

Le programme établi à cet effet a prévu les visites sur le terrain de différentes activités de l’organisation catholiques pour le développement et la solidarité (OCADES) Caritas Burkina-Faso dans deux Diocèses. Celui de Kaya, situé à 100 Kms d’ Ouagadougou et celui de  Dori  qui se trouve à 266 Kms de la capitale Burkinabé, les rencontres avec les responsables de l’ administration dans le domaine de l’ agriculture, les séances d’ échange d’ expérience entre les délégués des trois pays cités ci haut  ainsi qu’ une communication sur l’ intégration Agriculture – Elevage pour une meilleure production dans la région du Sahel présentée par deux chercheurs  de l’ INERA.

            Au Diocèse de Dori à Bougouma, nous  avons  visité une des trois banques céréalières construites dans le cadre du programme susmentionné  avec la participation locale des communautés. Ces banques sont gérées par une organisation de base communautaire (OBC) qui réunit 50 ménages.

D’après les explications fournies sur place,  pour démarrer le projet, la banque céréalière a été approvisionnée  de 40 sacs de céréales (de 100kgs chacun) pour constituer un stock de sécurité alimentaire afin d’aider les ménages qui sont dans le besoin pendant la période de soudure. Ceux-ci ont la possibilité d’emprunter une quantité donnée de céréales qui est restituée à la récolte avec un intérêt pour réapprovisionner la banque céréalière.

            Pendant notre séjour au Diocèse de Dori, nous avons pu également visiter un périmètre maraîcher de 2 Ha (avec oignons, tomates, haricots verts …) exploités par les 50 ménages. Le périmètre est bien  protégé par des clôtures en grillage contre les animaux, car il existe dans cette zone un grand élevage des bovins, caprins et ovins qui est pratiqué en liberté. Nous avons aussi  effectué une visite dans un orphelinat et nous avons pu palper du doigt les actions de développement menées en faveur des populations  délocalisées suite à l’exploitation  industrielle d’une mine d’or ainsi que la ferme de l’OCADES/Dori.

Au diocèse de KAYA, nous  avons eu à visiter un périmètre maraîcher de 8Ha associé à un verger (avec oranger goyavier, mandarinier, citronnier, papayer...).ainsi que  l’école Polytechnique du Diocèse.

 

Signalons que les deux Diocèses qui nous ont accueilli, se trouvent dans une zone sahélienne qui ne connaît que trois mois de pluie avec une quantité qui ne dépasse pas 300 mm d’eau/an. Nous avons   été impressionné par les bons résultats obtenus en agriculture dans du sable, par les cultivateurs.

Le système de gestion de l’eau mis en place avec des lacs de retenue a également attiré notre attention. Surtout quand on sait que, grâce à ce système, les agriculteurs sont approvisionnés en eau pendant toute la saison sèche qui dure 9 mois. L’utilisation des motos pompes pour irriguer de grandes superficies nous a aussi édifiés, sur la capacité que possèdent les agriculteurs à survivre malgré certaines difficultés.

 Avant de clore ce reportage, nous nous sommes posé la question de savoir, que faut-il retenir de ce voyage d’études ? Beaucoup de choses qui peuvent nous aider dans notre    

Archidiocèse à améliorer les conditions de vie des communautés locales.

-La première chose importante à retenir est qu’en dépit de la pauvreté de leur pays, les Burkinabés, sont des travailleurs. Ils aiment leur patrie et se battent  pour le développement de  celui-ci.

-Sur le plan agricole, on peut retenir l’exploitation des grandes superficies pour le maraîchage en communautaire par un système de  gestion de l’eau;

-La production fruitière par l’installation des vergers de grande superficie ;

-La construction des banques céréalières qui permettent aux ménages de faire face à la période de soudure ;

-L’intensification de l’élevage malgré les conditions climatiques rudes du milieu.

-L’importation de l’âne dans l’Archidiocèse de Lubumbashi pour son utilisation comme moyen de transport, surtout dans les milieux ruraux difficilement accessibles par véhicule.                                                      

 

 

                  

 

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